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Le syndrome du survivant : le risque sous-estimé des restructurations


Par Cynthia Iorio, PDG – Monarque Solutions

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Le coût caché des réductions d’effectifs

Partout en Amérique du Nord, de nombreux secteurs subissent d’importantes réductions d’effectifs pour s’adapter à l’incertitude économique, à l’automatisation et à l’évolution de la demande des consommateurs.


Voici quelques exemples récents et prévus :


  • Les banques mondiales devraient supprimer jusqu’à 200 000 emplois au cours des 3 à 5 prochaines années, principalement dans les opérations administratives et le service client, à mesure que l’automatisation s’accélère (Financial Times).

  • Procter & Gamble a annoncé la suppression de 7 000 emplois (environ 6 % de ses effectifs mondiaux) dans le cadre d’une réorganisation stratégique (Bloomberg).

  • Le secteur des transports a connu d’importantes pertes d’emplois en raison de la baisse des dépenses de consommation et des perturbations des chaînes d’approvisionnement (Bureau of Labor Statistics des États-Unis).

  • Marriott International prévoit de supprimer plus de 800 postes au niveau corporatif pour réduire ses coûts face à la baisse de la demande en voyages de loisirs (Reuters).

  • Le secteur des technologies de l’information a vu son taux de chômage passer de 3,9 % en décembre à 5,7 % en janvier, avec plus de 152 000 travailleurs TI au chômage, conséquence de l’automatisation et de l’adoption de l’IA (CompTIA, Département du Travail des États-Unis).


Ces licenciements et restructurations peuvent stabiliser les bilans à court terme.

Mais que se passe-t-il pour ceux qui ne perdent pas leur emploi — mais restent ?


Comprendre le « syndrome du survivant »


Le « syndrome du survivant » décrit l’impact émotionnel et organisationnel ressenti par les employés qui restent après une vague de licenciements.


On les présente souvent comme les « chanceux » qui conservent leur poste. Mais la recherche et l’expérience terrain montrent qu’ils courent eux-mêmes un risque élevé de désengagement, d’épuisement et de départ volontaire.


Voici ce que les entreprises constatent souvent :

Charge de travail et stress accrus Les employés restants absorbent les responsabilités de leurs collègues licenciés, souvent sans ressources ou formation supplémentaires. Cela entraîne une surcharge chronique et un risque élevé de burnout.


Tensions émotionnelles et psychologiques Sentiments de culpabilité, anxiété, peur pour leur propre sécurité d’emploi. La confiance envers la direction peut s’effriter, la motivation décline, et la cohésion d’équipe s’affaiblit.


Culture d’entreprise fragilisée Les mises à pied peuvent briser le sentiment de sécurité psychologique. Les équipes deviennent fragmentées, la communication se détériore et la méfiance vis-à-vis des intentions de la direction grandit, surtout en cas de manque de transparence.

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Pourquoi les employeurs ne peuvent pas l’ignorer


Les dirigeants se concentrent souvent sur les plans de restructuration, les budgets de départs et les messages aux investisseurs.


Mais négliger le syndrome du survivant peut transformer des économies à court terme en risques de talents à long terme.


🔻 Baisse de l’engagement et de la productivité Les « survivants » font souvent le strict minimum tout en cherchant ailleurs.

🔻 Hausse des départs volontaires Des employés désillusionnés partent avec leur savoir-faire vers des concurrents.

🔻 Réputation d’employeur ternie Les licenciements nuisent à l’image de marque employeur, rendant le recrutement plus difficile et plus coûteux.


Que peuvent faire les employeurs ?


Le syndrome du survivant n’est pas une fatalité. Les entreprises peuvent atténuer ses effets de façon proactive et protéger à la fois leurs employés et leur performance.


Communiquer ouvertement et avec empathie Expliquer clairement les raisons des licenciements et la vision pour l’avenir. Inviter les questions et reconnaître l’impact humain.


Soutenir le bien-être des employés Proposer des ressources en santé mentale, des suivis réguliers et des évaluations réalistes des charges de travail. Normaliser les demandes d’aide et promouvoir l’empathie à tous les niveaux.


Rebâtir la confiance et l’engagement Reconnaître et valoriser les contributions. Offrir des opportunités de développement professionnel pour montrer l’investissement dans les employés restants. Favoriser une culture de résilience, de collaboration et de sens partagé. Comment Monarque Solutions peut vous aider

Chez Monarque Solutions, nous aidons les leaders à aller au-delà des « check-ins » superficiels pour réellement comprendre les besoins de leurs employés — y compris les responsabilités de soins extérieures au travail qui restent souvent sous silence.


Nous collaborons avec les organisations pour :

✅ Outiller les gestionnaires à mener des conversations authentiques et empathiques

✅ Concevoir des soutiens au bien-être qui tiennent compte des réalités des employés aidants

✅ Renforcer la confiance, l’engagement et la rétention pendant les périodes de transition


Parce que la façon dont vous soutenez ceux qui restent définit votre culture — et votre succès.

 
 
 

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